Les outils numériques au service de l’intervention en APA chez la personne âgée : quels apports pour l’enseignant APA ?

Publié le par Léo DELAIRE

Mots clés : APA & Seniors  autonomie  EAPA  Outils  vieillissement 

Les supports digitaux d'intervention se multiplient dans la sphère de l'APA et de nombreux dispositifs connectés se sont développés pour la personne âgée. Vous avez d'ailleurs probablement déjà été amené à expérimenter de tels outils. La commission séniors vous propose alors de lire cet article original et synthétique rédigé en coconstruction avec les témoignages des adhérents SFP-APA à ce sujet suscitant, il est clair, de plus en plus d'intérêt.

L’augmentation de la proportion de personnes âgées dans la population mondiale est indéniablement l’un des défis du 21ème siècle et un enjeu majeur de santé publique. Dans une société de plus en plus digitalisée et dans un contexte marqué par le « distanciel », les outils numériques ont démontré la place prépondérante qu’ils tiennent pour répondre à cet enjeu. Chez la population âgée, particulièrement touchée par la pandémie de COVID-19, les conséquences défavorables des confinements (sédentarité et isolement social) ont d’autant plus mis en lumière le rôle primordial de l’activité physique adaptée.1 Une multitude de technologies sont apparues dans la sphère de l’Activité Physique Adaptée (APA) et un nombre important d’outils numériques se sont développés pour le public sénior, en particulier pendant la crise sanitaire. Dans cet article, nous nous intéresserons donc à ces technologies en nous interrogeant sur leur finalité, les objectifs concomitants à l’intervention en APA, la didactique et pédagogie à employer avec les participants, les limites qu’ils peuvent présenter et ce que nous dit la littérature scientifique à ce sujet. Cet article sera enrichi par les retours d’expérience et les témoignages des enseignants APA (EAPA) membres de la Société Française des Professionnels en Activité Physique Adaptée (SFP-APA) qui ont répondu à cette enquête.

L’intérêt de la mise en place de ces technologies pour la personne âgée 

Les « gérontechnologies » regroupent l’utilisation de divers dispositifs digitaux qui ont pour but de favoriser le vieillissement en bonne santé et la qualité de vie de la personne âgée en agissant sur différents aspects préventifs (prévention des chutes, de la dénutrition, de l’isolement social…). L’objectif in fine de la mise en place de ces technologies est de réduire la fracture numérique dans cette catégorie de population qui reste forte malgré l’émergence de nombreux dispositifs. En effet, dans une étude de 2018, 21% des 1503 personnes interrogées reportent ne pas disposer d’équipement technique et plus d’1 personne sur 2 dit ne pas maîtriser l’utilisation du numérique lorsqu’il est présent au domicile (étude CSA pour les Petits Frères des Pauvres, 2018).2 Si l’accessibilité au numérique tend à augmenter chez les seniors, il est d’un enjeu majeur de pouvoir mettre en œuvre des dispositifs adaptés et bien configurés afin de répondre correctement aux besoins et attentes de cette population. 3,4 En effet, cela pourra conditionner la réussite du dispositif en termes d’appropriation et d’usage sur le long terme. Cette condition s’applique également dans le domaine de l’APA où les « gérontechnologies » (Figure 1) peuvent jouer deux rôles support bien distincts pour l’enseignant APA. D’abord, ces outils peuvent servir à améliorer la précision de l’évaluation des capacités physiques et fonctionnelles de la personne âgée et ainsi, affiner l’accompagnement et la prise en charge du participant au sein d’un programme de réhabilitation pluridisciplinaire comportant de l’APA. C’est ce que propose, en outre, Frédéric Chorin (PhD en STAPS) directeur scientifique de la « plateforme Fragilité » au CHU de Nice (Hôpital Cimiez), en partenariat avec le laboratoire Motricité Humaine, Expertise, Sport & Santé (Lamhess). Sans se substituer à l’évaluation traditionnelle de la fragilité (i.e. grip strength ; vitesse de marche ; quantification de l’AP ; fatigue ; perte de poids involontaire selon les critères définis par Fried en 2001)5, la plateforme propose une batterie de tests sophistiqués et techniques permettant de compléter le bilan et d’optimiser la prise en charge nécessaire. Dans le même courant, on peut mentionner l’existence de plateformes de force multifonctionnelles qui proposent une individualisation de la réadaptation/rééducation selon le dépistage préétabli par l’intervenant à l’aide de la machine connectée (telles que : Neurocom Balance Master®, KiwiCube®, ezyGain®…).

Ensuite, ces outils peuvent servir à stimuler la pratique d’APA à la fois dans une logique de prévention primaire mais également secondo-tertiaire. C’est ce que relatent Ghislaine Achalid, enseignante APA libérale et responsable du pôle APA au centre d’oncologie intégrative « Institut Rafaël » (Levallois-Perret), et Justin Santamaria, enseignant APA en EHPAD à la Villa Lecourbe (Paris 15ème). Ghislaine a expérimenté un dispositif de monitoring du volume et du temps passé à la marche via des montres Polar® et a pu constater une augmentation de l’adhésion des participants à l’APA avec des facteurs indiquant une motivation plus « intrinsèque » chez les répondeurs, si on se rapporte à la théorie de l’auto-détermination.6 Justin a, quant à lui, conduit des interventions en APA via un dispositif numérique interactif (Wii-Fit®) chez des personnes âgées de 85 ans et plus. Ce dispositif lui a permis de stimuler les capacités cognitives de ses participants tout en favorisant les échanges verbaux. De fait, Justin indique que l’acceptabilité du dispositif était bonne lui faisant ainsi obtenir ainsi une bonne adhésion des participants à ce support. On constate donc bien que l’intérêt des « gérontechnologies » est multiple et s’inscrit dans tous les pans de la prévention de la perte d’autonomie chez la personne âgée.

Figure 1. Les gérontechnologies répértoriées dans le domaine de l'APA

Les objectifs concomitants à l’intervention en APA

Dans l’intervention en APA, l’utilisation des « gérontechnologies » répond à un objectif qui est d’ordre psycho-social. En fonction du dispositif mis en application, d’autres objectifs peuvent apparaître comme pour Justin, qui fait également usage du dispositif Wii-Fit® dans le but de travailler l’équilibre sous différentes formes et de stimuler les capacités cognitives sur du travail en double tâche. Mais au fond, la finalité de l’usage des « gérontechnologies » reste de stimuler la pratique d’APA sur le long-terme et de lever les freins et barrière à sa pérennisation. 7 La crise sanitaire a d’autant plus mis en exergue ces outils comme des supports sociaux et motivationnels dans l’intervention en APA avec la mise en place des visioconférences, un incontournable même dans cette population. Pouvant être considérée comme non applicable chez les seniors et loin des enjeux d’intégration sociale liée à l’APA, l’utilisation de la visioconférence a finalement montré une certaine faisabilité ainsi que des résultats encourageants, en particulier chez les 60-75ans. Nassim Aoun, enseignant APA au sein de l’association « Espace Santé Dole Nord Jura », et Karine Bessagnet, enseignante APA au sein de l’association « CAP Atout’Âge » (Tarn) ont pu constater ces faits chez leurs participants qui ont pu, grâce à la visioconférence, limiter le déconditionnement physique, maintenir les bénéfices obtenus par l’accompagnement en présentiel, et surtout maintenir le lien social afin de limiter le taux de déperdition à leur programme. Dans leurs programmes respectifs en visioconférence, Nassim et Karine présentent tous deux une adhésion relativement bonne ce qui renforce la notion de faisabilité de cette intervention. Même si le niveau de preuve reste faible, certaines études ont d’ailleurs démontré l’efficacité de ce type d’intervention sur le plan fonctionnel chez des septuagénaires présentant un risque de perte de mobilité modéré. 8,9

Les visioconférences peuvent donc aussi représenter une solution pour les participants à un programme d’APA qui sont trop éloignés de la zone géographique d’action. Néanmoins, de nombreuses interrogations demeurent pour cette intervention : Quels critères d’éligibilité ? Quelles recommandations apporter ? Quels exercices prioriser ? En effet, la visioconférence reste peu inclusive, notamment chez les octogénaires qui sont les plus touchés par la fracture numérique.2 En prévention secondaire, la visioconférence reste peu applicable aux problématiques des participants à haut risque de perte d’autonomie (e.g. sarcopénie sévère et/ou fragile). Il est donc d’un intérêt majeur d’optimiser l’usage des outils numériques en prévention primaire afin de contrecarrer l’apparition des syndromes associées au vieillissement (sarcopénie, fragilité, dénutrition…). Pour cela, les outils numériques doivent répondre à un objectif éducatif et pédagogique concomitant à l’accompagnement en APA. En pratique, ces outils doivent pouvoir se superposer dans le quotidien de la personne âgée de manière à favoriser l’appropriation de son contenu, encourager l’auto-réadaptation et « l’empowerment ». Au sein de la « plateforme Fragilité », Frédéric réfléchit justement à transposer ces innovations technologiques dans la vie courante du senior. C’est le cas, entre autres, d’un accéléromètre portatif à placer sur une paire de lunettes permettant de mesurer l’accélération verticale (en m.s2) lors des transferts assis/debout10, dont la mise en place au domicile des personnes âgées est actuellement investiguée. On peut aussi citer le programme ICOPE (Integrated Care for Older People) issue des recommandations de l’OMS, qui promeut, en outre, l’auto-évaluation et le monitoring des capacités intrinsèques du sujet âgé via une application sur Smartphone qui sert alors de véritable base de données cliniques.11 Tous ont le même objectif : mettre à profit l’innovation technologique pour rendre les personnes âgées actrices de leur propre santé et dans le même temps, participer à réduire la fracture numérique dans cette catégorie de population.

Quelle didactique et pédagogie employer lorsqu’on utilise ces outils ?

Alors que le manque de compétences pour utiliser le digital est au centre de la problématique de la fracture numérique chez les personnes âgées, d’autres raisons sous-jacentes sont aussi à prendre en compte notamment l’absence de perception d’utilité pour soi.2,3 De ces faits, on peut alors se demander quelle est la bonne didactique et pédagogie à employer en tant qu’EAPA lorsqu’on utilise ces dispositifs auprès des participants âgés et dans la mesure ou ceux-ci expriment une certaine forme de méfiance vis-à-vis de ces outils ?

Pour illustrer cette réponse, nous pouvons prendre le témoignage de Justin. Celui-ci nous dit avoir exploité les aspects ludiques du dispositif Wii-Fit® en leur proposant, au préalable, s’ils avaient envie de faire un sport pratiqué dans leur jeunesse, une proposition qui, selon lui, « attise leur curiosité ». Pour ceux qui acceptaient de se prêter à l’exercice, Justin expliquait alors les consignes de manière très brève et simple en multipliant les feedbacks lors de la réalisation de tâche. Cela permet aux participants de verbaliser, autant que possible, leur historique de pratique en sollicitant la mémoire épisodique. Par conséquent, l’adhésion et surtout l’acceptation des participants au dispositif Wii-Fit® était bonne. Cette conclusion est renforcée par les travaux de Michel et al (2009) qui voient dans les jeux numériques une possibilité pour la personne âgée de pouvoir agir sur l’environnement technique présenté.3 De manière plus globale, les auteurs voient également dans ces dispositifs ludiques une possibilité de développer les aptitudes bio-psycho-sociales lorsque ceux-ci sont adaptés aux objectifs de vie et qu’ils représentent un but précis pour le sujet âgé. Il est donc crucial de procéder à un screening ciblé du public visé afin de favoriser l’adhésion des personnes au dispositif, au-delà des simples critères d’âge, de condition de vie et de fragilités. L’entretien préalable avec le participant, inhérent à toute intervention en APA, joue donc à mon sens un rôle décisif dans la mesure où il permettra de mieux comprendre la trajectoire de vie du sujet âgé (particulièrement concernant son historique en AP) et de mieux cerner ses attentes vis-à-vis de l’usage du dispositif.

D’autres interrogations demeurent au sujet du format à distance des interventions APA : comment adapter sa pédagogie dans ces conditions atypiques et avec tous les problèmes techniques et individuels liés à l’usage du digital ? C’est tout naturellement que Nassim et Karine se sont donc transformés en pédagogues informatiques en prenant un temps de prise en main avec le logiciel Zoom® avec leurs participants, parfois directement à leur domicile pour les plus en difficulté. Il était aussi question de pouvoir instaurer un nouvel espace de confiance avec les participants de manière à les guider et à les rassurer sur leurs capacités à pouvoir se connecter par eux-mêmes. Pour les participants en réussite sur cette première étape, il a aussi fallu réfléchir en amont à réajuster l’intensité des séances en privilégiant des exercices aisés, dont l’apprentissage était déjà avancé. Karine indique avoir pris davantage de temps sur l’explication des exercices et des conditions de réalisation. Elle privilégiait un apprentissage explicite basé sur l’observation/analyse ou sur l’expérience des mouvements connus. Il est important de noter également que Karine et Nassim multipliaient eux aussi les feedbacks aux participants afin de s’assurer de la bonne compréhension de l’exercice à effectuer et des limitations éventuelles rencontrées.

Si ces apprentissages mis en place ne peuvent être pris comme un critère universel pour ces interventions, ils peuvent néanmoins être liés à la bonne compliance que Nassim, Justin et Karine ont rencontrés et ils sont donc à conseiller. On retiendra donc que la bonne didactique à prévoir lorsque l’on utilise des dispositifs techniques en APA et de cibler finement le public que l’on veut atteindre et lui présenter de façon structuré l’intérêt d’une telle intervention en relation avec ses attentes et objectifs de vie. La didactique est donc fondamentale puisqu’elle conditionnera les critères de réussite du dispositif. Sur le plan pédagogique, il est bien entendu difficile de dégager un consensus mais on peut mettre en perspective certaines tendances par les témoignages recueillis. Il apparaît que l’aspect ludique des dispositifs est un axe de développement majeur pour l’adhésion et que l’accompagnement des personnes âgées à travers ces dispositifs est à renforcer.

Que nous dit la littérature à ce sujet ?

Si le nombre d’études qui ont traité ce domaine est important, les preuves tangibles d’efficacité sur le long-terme des outils numériques ne le sont pas pour autant. Dans une étude randomisée contrôlée, Shcherbina et al (2019) ont démontré que les applications Smartphone qui ont pour objectif d’augmenter le temps passé à l’activité physique n’engendrent que des effets à court-terme (ici sur le nombre de pas quotidien) et qu’il n’y a pas eu d’effet dose-réponse observé rendant les changements de comportements induits difficilement explicables.13 Tison & Marcus (2019) recommandent ainsi d’identifier les meilleures télé-interventions via Smartphone susceptibles d’amener à un engagement durable pour la pratique d’AP.7 Le challenge demeure de taille pour ces applications qui ont logiquement pour premier but d’apporter des effets au long cours. Au-delà des connaissances techniques nécessaires pour leur usage, l’adaptabilité des dispositifs demeure essentielle. En effet, Petrovcic et al (2019) ont démontré que les facteurs prédictifs suscitant le plus l’intérêt des seniors pour les applications était la compatibilité envers leurs besoins, leurs habitudes d’usage, leurs valeurs et leurs styles de vie.14 Cela démontre bien l’importance de développer des stratégies ciblées. L’acceptation, l’efficacité et l’efficience des objets connectés semblent également à améliorer. C’est en tout cas ce qu’ont conclu Krick et al (2019) qui décrivent, dans une revue de littérature, les technologies étudiées comme très expérimentales et qu’une solide évaluation de leur transposition dans le quotidien des personnes âgées est nécessaire.15 Si le manque de preuves reste fort, on retrouve néanmoins plusieurs études intéressantes sur l’aspect ludique de la réadaptation fonctionnelle via des consoles de jeux. Une approche innovante, les « exergames » (e.g. mobilisation active interactive par Wii-Fit® ; XBoX Kinect Sports® ; Play Sport Eye Toy® ; et autres dispositifs de réalité virtuelle), est de plus en plus investiguée en recherche clinique.1 A ce propos, une méta-analyse de 2020 de Corregidor-Sanchez et al a retrouvé un effet modérément significatif de ces « exergames » sur la vitesse de marche et la capacité de transfert.16 Ces dispositifs ont l’avantage de produire un feedback direct à la personne favorisant ainsi l’auto ajustement de la tâche. Jirayucharoensak et al (2019) ont d’ailleurs montré qu’un entraînement sur un dispositif avancé de « neuro-feedbacks » via « exergames » améliorait l’attention et la mémoire de travail mais encore une fois les résultats sont mitigés.17 Sur le plan de l’équilibre, Phu et al (2019) ont mis en évidence, dans une étude longitudinale, les effets similaires qu’engendrent un programme de télé-réadaptation et un programme utilisant la réalité virtuelle sur l’équilibre statique, la proprioception, et certaines performances physiques.18 Ces résultats notables sont à nuancer devant l’étude randomisée contrôlée de Toulotte et al (2012) qui ne démontre pas d’effet additionnel sur le niveau d’équilibre des participants à une intervention en APA + Wii Fit® en comparaison à l’APA seule.19 Dans ces conditions, il est difficile d’accorder plus d’efficacité à un « e-programme » plutôt qu’un autre et il est encore plus difficile de promouvoir ce type d’intervention en l’absence de preuves substantielles. Pourtant, il est clair que les programmes virtuels d’exercices s’inscrivent dans le continuum du parcours de santé du participant âgé et peuvent être un véritable support à l’éducation apportée par l’enseignant APA en premier lieu.

Conclusion

Si un phénomène d’acculturation au digital peut être attendu dans les prochaines générations de séniors, la fracture numérique persiste et touche encore de nombreuses personnes âgées. Les « gérontechnologies » apparaissent comme une véritable solution pour réduire cette fracture et sont, en outre, de réels vecteurs pour développer l’APA auprès de cette population, à la fois pour ceux encore à domicile mais également pour ceux en institution. Les outils numériques en APA répondent à de nombreux objectifs d’intervention, à la fois sur le plan psycho-social mais également sur le plan fonctionnel, comme en témoignent les enseignants APA qui ont utilisé de façon pragmatique la visioconférence pendant la crise sanitaire. Les limites d’un usage plus large des outils numériques sont liées à des facteurs individuels, environnementaux, psycho-sociaux et médicaux. La démocratisation de ces technologies dans la sphère de l’APA peut être rendue possible par l’adaptation des dispositifs pour un usage plus ciblé et plus spécifique afin de favoriser l’intérêt perçu par la personne âgée. Enfin, les effets de ces supports d’intervention sur les capacités physiques et sur les aspects cognitifs et sociaux demeurent insuffisants et un plus grand nombre d’études randomisées contrôlées en double aveugle est nécessaire pour renforcer leur utilisation en soins courants.

Bibliographie

  1. Aubertin-Leheudre M, Rolland Y. The Importance of Physical Activity to Care for Frail Older Adults During the COVID-19 Pandemic. Journal of the American Medical Directors Association. 2020;21(7):973-976. doi:10.1016/j.jamda.2020.04.022
  2. Sénécal I, le Breton M. L’exclusion Numérique Des Personnes Âgées. ; Etude CSA pour Les Petits Frères des Pauvres, 2018.
  3. Michel C, Bobiller-Chaumon M-E, Tarpin-Bernard F. Fracture numérique chez les seniors du 4e âge. Observation d’une acculturation technique. Les cahiers du numérique. 2009;5(1):147-168. doi:10.3166/lcn.5.1.147-168
  4. Ibarra F, Baez M, Cernuzzi L, Casati F. A Systematic Review on Technology-Supported Interventions to Improve Old-Age Social Wellbeing: Loneliness, Social Isolation, and Connectedness. Journal of Healthcare Engineering. 2020;2020. doi:10.1155/2020/2036842
  5. Fried LP, Tangen CM, Walston J, et al. Frailty in Older Adults: Evidence for a Phenotype. Vol 56.; 2001. https://academic.oup.com/biomedgerontology/article-abstract/56/3/M146/545770
  6. Deci EL, Ryan RM. Extrinsic Rewards and Intrinsic Motivation in Education: Reconsidered Once Again. Vol 71.; 2001.
  7. Tison GH, Marcus GM. Will the smartphone become a useful tool to promote physical activity? The Lancet Digital Health. 2019;1(7):e322-e323. doi:10.1016/S2589-7500(19)30154-2
  8. Li F, Harmer P, Voit J, Chou LS. Implementing an online virtual falls prevention intervention during a public health pandemic for older adults with mild cognitive impairment: A feasibility trial. Clinical Interventions in Aging. 2021;16:973-983. doi:10.2147/CIA.S306431
  9. Shubert TE, Chokshi A, Mendes VM, et al. Stand Tall-A Virtual Translation of the Otago Exercise Program. Journal of Geriatric Physical Therapy. 2020;43(3):120-127. doi:10.1519/JPT.0000000000000203
  10. Hellec J, Chorin F, Castagnetti A, Colson SS. Sit-to-stand movement evaluated using an inertial measurement unit embedded in smart glasses—a validation study. Sensors (Switzerland). 2020;20(18):1-12. doi:10.3390/s20185019
  11. Guyonnet S, Rolland Y, Takeda C, et al. The INSPIRE Bio-Resource Research Platform for Healthy Aging and Geroscience: Focus on the Human Translational Research Cohort (The INSPIRE-T Cohort). The Journal of frailty & aging. 2021;10(2):110-120. doi:10.14283/jfa.2020.38
  12. Boisgontier M, Mignardot JB, Nougier V, Olivier I, Palluel E. Le coût attentionnel associé aux fonctions exécutives impliquées dans le contrôle postural. Science et Motricite. 2011;(74):53-64. doi:10.1051/sm/2011106
  13. Shcherbina A, Hershman SG, Lazzeroni L, et al. The effect of digital physical activity interventions on daily step count: a randomised controlled crossover substudy of the MyHeart Counts Cardiovascular Health Study. The Lancet Digital Health. 2019;1(7):e344-e352. doi:10.1016/S2589-7500(19)30129-3
  14. Petrovčič A, Peek S, Dolničar V. Predictors of seniors’ interest in assistive applications on smartphones: Evidence from a population-based survey in Slovenia. International Journal of Environmental Research and Public Health. 2019;16(9). doi:10.3390/ijerph16091623
  15. Krick T, Huter K, Domhoff D, Schmidt A, Rothgang H, Wolf-Ostermann K. Digital technology and nursing care: A scoping review on acceptance, effectiveness and efficiency studies of informal and formal care technologies. BMC Health Services Research. 2019;19(1). doi:10.1186/s12913-019-4238-3
  16. Corregidor-Sánchez AI, Segura-Fragoso A, Rodríguez-Hernández M, Criado-Alvarez JJ, González-Gonzalez J, Polonio-López B. Can exergames contribute to improving walking capacity in older adults? A systematic review and meta-analysis. Maturitas. 2020;132:40-48. doi:10.1016/j.maturitas.2019.12.006
  17. Jirayucharoensak S, Israsena P, Pan-Ngum S, Hemrungrojn S, Maes M. A game-based neurofeedback training system to enhance cognitive performance in healthy elderly subjects and in patients with amnestic mild cognitive impairment. Clinical Interventions in Aging. 2019;14:347-360. doi:10.2147/CIA.S189047
  18. Phu S, Vogrin S, al Saedi A, Duque G. Balance training using virtual reality improves balance and physical performance in older adults at high risk of falls. Clinical Interventions in Aging. 2019;14:1567-1577. doi:10.2147/CIA.S220890
  19. Toulotte C, Toursel C, Olivier N. Wii Fit® training vs. Adapted Physical Activities: Which one is the most appropriate to improve the balance of independent senior subjects? A randomized controlled study. Clinical Rehabilitation. 2012;26(9):827-835. doi:10.1177/0269215511434996

 

Vous n'êtes pas connecté(e). Vous ne pouvez pas laisser de commentaire.
Société Française des Professionnels en Activité Physique Adaptée